Pour devenir animal IV - Devenir multiple et foisonnant.

 

 
 
Plutôt qu'un monde bien découpé avec ici, le passé forcément bien pour les réacs et forcément mauvais pour les soi-disant progressistes, et là l'avenir forcément terrible pour les progressistes et forcément radieux pour les réacs, hasardons-nous au flou, aux zones frontières, aux bordures où la nature - pas séparée du reste non plus - aime à faire se diversifier les choses. C'est dans les lisières qu'il y a la plus grande variété. C'est ainsi.
 
Le multiple qui n'a pas de raison de s'opposer à l'unité mais toutes les raisons de repousser l'uniformité, l'universalisme (qui n'est pas l'universalité).
 
Des serpents, des araignées, des mycorhizes, des faux-acacias en pionnières avec leur pied de digitales et de fougères, de sangliers effrontés, musaraignes prudentes et martres insolentes et promptes au meurtre, aubépine, silex, chèvrefeuille, épeire encore, carotte, lilas.
 
Un peu de beauté dans un monde qui crie au blasphème dés qu'il s'effraie.
 
















 

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