Précision Tesson.
On crie "à la censure" en prétendant vouloir empêcher Tesson de s'exprimer.
Censure c'est quand on veut faire taire quelqu'un et qu'on interdit ses écrits ou sa parole.
Là il est question de s'opposer à sa participation à un évènement culturel qu'il devrait présider - le printemps des poètes.
Ça n'est même pas une nuance, ce sont deux choses radicalement différentes.
Pour comparer, ce serait comme de ne pas censurer la parole fasciste (puisque nous sommes dans un régime de liberté d'expression), mais de refuser que l'extrême droite défile à l'occasion d'un défilé contre l'antisémitisme. Ou non tiens. De laisser libre la parole fasciste en France tout en disant que c'est mal qu'elle s'exprime, mais de laisser Madame Le Pen défiler dans une manifestation anti-raciste...
Comment ? Plaît-il ? C'est ce qui est arrivé il y a deux mois ? Ah bon, merci.
En fait c'est même exactement le cas de figure Tesson.
Imagine.
On ne l'empêche pas d'écrire des trucs puants, non. On ne veut pas qu'il préside, endosse, représente la poésie, l'expression littéraire du pays... Bref on ne veut pas qu'il soit utilisé, ou s'utilise, comme symbole culturel, comme récupération par l'extrême droite, comme on l'a laissé faire pour la marche contre l'antisémitisme...
Une fois qu'on a dit ça, gageons que Macron viendra a sa rescousse comme il l'a fait pour Pétain, Depardieu, Darmanin, les valeurs guerrières de la France coloniale, ou celles, eugénistes de la promotion de la fertilité contre-migratoire.
Commentaires
Enregistrer un commentaire